Wednesday, December 21, 2011

Et si cela arrivait !

Il y a quelques mois, la fin de l'Euro, tenait de la science-fiction ou de l'absurde.
Cette hypothèse n'est plus si farfelue qu'on puisse le croire. Pour ma part, je pense que le scénario le plus probable est la sortie d'un certain nombre de pays qui n'ont aucune alternative que de sortir de l'Euro.
Si ce scénario venait à être réalisé, certains pays verraient leurs monnaies locales se déprécier immédiatement comme l'illustre l'étude prospective de Nomura.

Friday, November 4, 2011

Et maintenant que faire ?

La lente agonie de la Grèce nous rappelle que nous sommes face à une crise sévère pas simplement d'ordre financier mais aussi économique et sociale. Les différents plans concoctés depuis 2010 n'ont rien résolu et ne résoudront rien car fondamentalement on ne s'attaque pas à la racine du mal : L'endettement irraisonné dû à la perte de compétitivité et une gestion calamiteuse de la chose de l'état.

La Grèce, la tragédie estivale et automnale, ne pourra s'en sortir que si elle s'attaque de fond en comble à sa structure de gouvernance. Or rien n'est fait en ce sens. Les milliards injectés par l'Europe et le FMI servent surtout à combler les déficits des budgets de fonctionnement.

A l'échelle de l'Europe, la défaillance structurelle et le manque de gouvernance, où chaque pays membre voit midi à sa porte, où les discussions interminables et intérêts souvent opposés, ont aggravé et rendu la situation intenable. Je dirai même que certains considèrent l'Europe comme un club sympa pour faire du "business". Or cet état de choses ne peut plus continuer car L'Europe est au pied du mur. Ce mur, la Grèce s'est fracassée contre, et ce n'est que le début. La liste des candidats est longue. Car au-delà du trio sudiste Italie, Espagne et Portugal, viendront sûrement les pays de l'Est engagés dans une construction européenne non achevée.

Dans cette cacophonie générale, seuls des actes clairs, nets et précis et une vision à moyen / long terme viendront à bout de cette hécatombe. Or, jusqu'à présent, les sommets se succèdent et engendrent des "mesurettes”, des intentions et plans de communication obéissant surtout à des impératifs nationaux et électoralistes de façon à ménager la chèvre et le choux.

Vouloir enrayer cette spirale sans se poser la vraie question sur le mode gouvernance de l'Europe ne permettra en rien de résoudre les difficultés présentes. Au mieux cela apaisera les marchés financiers pendant quelques temps en attendant une autre bourrasque qui balayera ce qui reste de l'édifice.

Je pense qu'on est à la croisée des chemins et que la question à se poser : Voulons-nous une Europe fédérale ou pas ? Si oui, alors il faut commencer par achever la construction européenne et "fissa".
Autrement, point de salut car l'Europe n'a et n'aura plus le temps d'attendre les ratifications des uns et des autres pour entériner les décisions prises, elle n'a et n'aura plus les moyens de statuer sur les guerres fiscales que se livrent les pays membres entre eux.

Le fédéralisme a ça de particulier, c'est qu'il permet un transfert de richesse de certaines zones vers d'autres. Il permet aussi une cohérence en termes de structure politique et les décisions qui s'y réfèrent notamment lorsqu’elles sont d’ordre économique, budgétaire ou fiscale. Or, c'est l'essence même de la cohésion. Ce que l'Europe actuellement n'a pas.

Certes, dans ce cas de figure, il y aura abandon de souveraineté nationale sur un certain nombre de sujets. Mais ce prix est-il si élevé qu'on nous laisse le croire ? Je ne le pense pas. Il y aura toujours des contre arguments et vouloir s'accrocher aux faits du passé où la grandeur des uns ou des autres est la pire des choses à envisager. Dès lors, l’Europe se condamne à l'inertie.

Je suis très pessimiste sur l'issue de ce marasme (j'espère me tromper) car la solution qui est en train de se tramer c'est celle du "quantitative easing". Solution de facilité plutôt que de revoir cette fichue gouvernance.
Le « quantitative easing » : concept marketing pour désigner l'emploi de la planche à billet. C'est à dire la création de monnaie ex nihilo. Regardez les US et l'Angleterre qui ont usé et abusé de cet outil? Ont-ils plus de croissance ? La réponse est NON.

Le résultat, on le connait, une inflation galopante sans croissance : Donc un pouvoir d'achat qui s'étiole, des épargnants floués voyant s'éroder l'économie d'une vie, de plus en plus de laissés pour compte et des mouvements sociaux de plus en plus violents. En somme, un monde agité.

Et maintenant que faire ? Rien, on attendra docilement que tous ces gens aillent jusqu'au bout de leurs erreurs.

PS : je n’ai pas abordé les « conclusions » du G20. Il me semble que ça ne sert plus à rien de s’y attarder.

Sunday, July 17, 2011

Tous des abrutis ?

Durant, le dernier Stress Test (test de résistance) de 90 banques européennes, seules 8 ont échoué. Ce sont les plus petites d’entre elles inconnues du grand public sauf de quelques retraités d’Espagne, d’Autriche ou d’Allemagne représentants 2,5 milliards d’euros d’exigence en fonds propres.

Donc selon les résultats de l’AEB, l’autorité bancaire européenne, tout va pour le mieux madame la marquise ? Si l’heure n’était pas grave et que ces dettes souveraines dont les banques détiennent des sommes astronomiques « fourguées » dans les épargnes retraite, assurances-vie, fonds, … n’allaient pas engloutir l’Europe dans sa totalité, j’aurai esquissé un sourire et je passerai mon chemin. Mais là, on nous prend vraiment pour des abrutis.

Je peux comprendre le caractère « communicationnel » de ces résultats mais là ça frise l’indécence. « Ces » stress tests, ont tout simplement ignoré le cas majeur : La faillite d’un état !!! Or le cas en question « La Grèce » s'est déjà produit. Ne jouons pas sur les mots. Ce pays n’a plus aucune chance que de :

- Sortir de la zone euro
- Dévaluer sa monnaie
- Améliorer sa compétitivité en remettant le coût salarial en phase avec son potentiel économique, renforcer sa spécialisation (tourisme, marine marchande…)
- Restructurer sa dette. Elément fondamental pour remettre les compteurs à zéro et repartir sur de bonnes bases : Il faut que la dette devienne supportable !

Toute autre solution est vouée à l’échec.

Autre fausse bonne idée : les « Euros Bonds » : Mutualiser la dette européenne. Ceci poussera un certain nombre de pays à l’irresponsabilité. Or le cas de la Grèce est là pour nous le rappeler. Bien au contraire, il faut instaurer un différentiel de dette via un calcul de « spread » entre pays. Ce qui permettra aux plus vertueux d’emprunter à moindre taux : L'effort doit être récompensé. Et enfin, tout ça doit sortir de la poche du contribuable européen : A-t-on vraiment envie de payer les erreurs des autres ? Ceux qui pensent que c'est de la solidarité, moi je leur répond c'est de l'irresponsabilité.

Plus encore, les « euros bonds » ne peuvent fonctionner que si l’Europe est fédérale. Or elle ne l’est pas : Pas de budget fédéral, pas d’harmonisation fiscale, pas de vision économique commune… et encore moins une cohésion politique.

Enfin, tout ça me laisse penser qu’on nous prend vraiment pour des abrutis.

Sunday, July 10, 2011

Fluctuation des prix

Intéressante intervention de Paul Jorion autour des méfaits de la fluctuation des prix à travers la financiarisation des échanges commerciaux.